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11 février 2020

En France, 165.000 enfants sont victimes de viols

En France, 165.000 enfants sont victimes de viols et violences sexuelles chaque année

En France, 130.000 filles et 35.000 garçons subissent chaque année des viols et tentatives de viols. Une étude Ipsos publiée ce lundi montre que les victimes ont 10 ans en moyenne. Totalement vulnérables, et à la merci de leur agresseur, ils se retrouvent souvent piégés dans leur propre famille.

Les enfants français victimes de violences sexuelles ont 10 ans en moyenne.Les enfants français victimes de violences sexuelles ont 10 ans en moyenne. © Maxppp - DAREK SZUSTER

Les enfants victimes de violences sexuelles ont en moyenne 10 ans en France. C'est le constat édifiant que révèle une enquête Ipsos pour l’association Mémoire traumatique et victimologie, dont les résultats sont publiés ce lundi 7 octobre. 

L'enquête donne la parole aux victimes et montre "à quel point ces enfants se sont retrouvés à la merci de leur agresseur, sans secours, sans soins et sans protections, qu’ils aient pu parler ou non".

En majorité des incestes

Le constat est effrayant. Ces violences sexuelles subies par les enfants sont, dans plus d'un cas sur cinq (22%), des viols commis par des proches. Dans la majorité des cas ces sont des incestes, c'est à dire une agression commise par un membre de la famille (49%). 

L'agression se déroule en majorité dans le cadre familial (la maison des parents) dans 51% des cas (57% pour un viol). 

L'étude précise aussi, que trois fois sur dix les enfants savent que leur agresseur a déjà abusé de leur sœur, leur frère, ou leur cousin.

Agressé souvent pendant plus d'un an, victime toute la vie

Ces victimes "ont dû survivre à la fois aux violences qui, chez plus d’un quart d’entre eux, ont duré plus d’un an, et à la gravité de leurs conséquences sur leur santé mentale et physique, sur leur sexualité, sur leur vie sociale, familiale et professionnelle" indique l'institut Ipsos dans son enquête. 

Des conséquences étalées tout au long de leur vie, qui auraient pu être évitées, avec une meilleure protection, un accompagnement plus efficace et une prise en charge adaptée au niveau social et juridique.

Suicide, amnésie pendant plus de vingt ans

La moitié des victimes font des tentatives de suicides. Près de quatre sur dix (39%) souffrent d'amnésie pendant plus de vingt ans dans un tiers des cas. 

Le problème, c’est que pour plus de deux tiers des victimes, “_le fait d’avoir parlé n’a entraîné aucune conséquence_, seuls 8% d’entre elles ont été protégées, l’agresseur n’est éloigné de la victime que dans 6% des cas”, note l’association Mémoire traumatique et victimologie.

Enfin, cette enquête montre que les victimes de violences sexuelles sont peu à porter plainte. Cela ne concerne que 14% d’entre elles (24% pour les victimes de viol). 32% des plaintes ont été classées sans suite. Seule la moitié d’entre elles (55%) a abouti à une condamnation dans le cas d’un viol

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